Traducteur médical : un métier à risque

Bien choisir son traducteur médical est essentiel : un protocole mal traduit peut être  à l’origine d’erreurs médicales graves.

La responsabilité du traducteur médical est plus grande qu’il n’y paraît. De nombreuses études et analyses le confirment : des milliers d’erreurs thérapeutiques sont dues à des traductions aléatoires de termes médicaux ou d’abréviations ambigües.
C’est pourquoi les agences de traduction préfèrent souvent recourir aux compétences de personnes directement issues du milieu médical,  les plus aptes en apparence à comprendre ces abréviations et leurs synonymes.
Anna Katharina Hüging, spécialiste de la traduction médicale, nous met en garde : Son étude du processus de traduction dans le domaine médical a permis de constater que les participants travaillaient à partir de nombreuses sources d’information, pouvant mener à des erreurs.
Elle nous donne l’exemple du terme anglais medullary thyroid cancer, traduit par ‘cancer de la moelle épinière’ alors qu’il s’agit d’un carcinome médullaire thyroïdien.
Cet exemple nous montre l’importance et l’exigence d’une traduction médicale. Dans ce secteur particulier, une mauvaise traduction peut mener à de véritables erreurs de diagnostic.

 

Un bon traducteur médical doit être un traducteur spécialisé.

Un médecin ayant de bonnes notions en langues étrangères ne fait pas nécessairement un bon traducteur médical. Selon Hüging, une formation en traduction est essentielle, car on ne peut se lancer dans la traduction médicale sans passer par un apprentissage méthodique rigoureux. Elle préconise donc de privilégier un traducteur de formation à un membre du personnel médical.
Frédéric Ibanez, traducteur chez Alphatrad (Optilingua), nous le confirme : les nouveaux termes médicaux, les synonymes et les abréviations sont les causes principales des erreurs de traduction.
En effet, en fonction de l’environnement et du contexte, un même terme peut recouvrir des sens différents, ou inversement, plusieurs dénominations ou abréviations sont parfois synonymes.
D’après Hüging, le nombre d’abréviations en médecine augmente sans cesse et elles ne sont pas forcément bien retraduites vers le terme d’origine.

 

Une erreur dans un texte de matériel médical peut avoir des conséquences tragiques.

Les dictionnaires, glossaires et manuels d’utilisation de matériel médical ne sont pas forcément à jour ou exhaustifs. Les nouveaux mots sont ainsi relativement mal référencés, et peuvent avoir des définitions imprécises voire erronées.
Fournisseur d’équipements pour les médecins et urgentistes, la société Heinz Stampfi AG a recours à Alphatrad (Groupe Optilingua) pour traduire la description de ses produits. Une erreur dans le descriptif d’un défibrillateur ou d’une bande à utiliser en cas de brûlure grave peut s’avérer fatal.
Il est préférable de s’adresser à un traducteur médical spécialisé qui, à l’instar d’un ingénieur, se révèlera très pointilleux et exigeant sur les formulations, pour éviter tout risque d’erreur de traduction.